Réunis à Bruxelles hier, lundi 16 février, les experts en sécurité alimentaire de l’Union européenne n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur la demande de la Commission européenne qui veut obliger la France à lever sa clause de sauvegarde interdisant la culture de maïs génétiquement modifié sur son territoire. Sur les 27 Etats membres, 9 totalisant 123 voix ont approuvé la demande de la Commission et 16 totalisant 190 voix l’ont rejeté ou se sont abstenus. Précisons que l’Allemagne et Malte n’ont pas pris part au vote.
Il revient donc aux 27 ministres de l’Agriculture d’examiner la proposition de la Commission. Logiquement, ces-derniers ne devraient pas réunir de majorité ; ce serait donc à la Commission européenne de se prononcer en dernier.
En parallèle, l’Agence européenne de sécurité alimentaire (AESA) devrait procéder, d’ici quelques semaines, à une nouvelle évaluation de maïs MON810 de la firme américaine Monsanto. “Dans le passé, l’AESA n’a jamais débouté le moindre OGM“, souligne Le Figaro qui précise que le processus d’évaluation de l’AESA est par ailleurs vivement critiqué, “ce qui n’empêche pas la Commission de suivre aveuglément ses recommandations“.
La France mise à part, trois autres pays ont introduit des clauses de sauvegarde (l’Autriche en 1999, la Hongrie en 2005 et la Grèce en 2006) “sans que jamais les autorités communautaires, pourtant hostiles à ces mesures protectionnistes, n’aient pu s’y opposer“…
Une étude de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) a révélé qu’aucune technique actuelle ne permet de déceler qu’une vache a été nourrie avec des OGM.
Nouvel Obs.com 16/02/09 – Challenges.fr 16/02/09 – 20 Minutes.fr 17/02/09 – EurActiv.com 17/02/09 – Libération 17/02/09 – Le Figaro (Pierre Avril) 17/02/09 – La Croix 17/02/09 – Le Monde (Philippe Ricard) 18/02/09