Après suppression du pass contraception le 7 avril dernier (cf. La suppression du pass contraception en Ile de France créé la polémique), Valérie Pécresse a annoncé qu’elle présenterait un nouveau dispositif sous forme de « portail d’information et de prévention […] baptisé l’iPass contraception », accessible aux mineurs.
Elle revient sur les raisons de la suppression du pass contraception : « Nous n’avons fait que de supprimer une ligne budgétaire qui affichait zéro », et elle s’appuie sur les propos de Farida Adlani, vice-présidente du conseil régional d’Ile de France, pour soutenir sa décision :
- Manque d’infirmières scolaires, chargées de distribuer les pass contraception,
- Manque d’informations sur le circuit de remboursement qui contraignaient médecins et pharmaciens à refuser le pass,
- Les adolescentes avouent difficilement qu’elles ont une vie « sexuellement active ».
Valérie Pécresse précise que « le vrai problème est celui de l’information et de l’accès au réseau de soins » et elle présente ainsi le portail : « Nous voulons, grâce aux mobiles et aux réseaux sociaux, donner aux jeunes une réponse anonyme, personnalisée et géolocalisée : à qui s’adresser ? Où ? À quelle heure ? Le portail renverra vers le numéro vert national, animé par la plate-forme régionale du Planning familial. Mais surtout, nous travaillons avec l’Agence régionale de santé pour bâtir une cartographie de tous les distributeurs de préservatifs, les centres de planning familial, les médecins, les pharmacies… Si les jeunes ne veulent pas aller dans leur quartier, pour des raisons de confidentialité, ils sauront ce qu’il y a pas loin. ».
Valérie Pécresse est également prête à demander à ses « amis parlementaires d’élargir la gratuité de la consultation jusqu’à 20 ans », ce qui, à ce jour, est effectif jusqu’à l’âge de 15 ans.
Elle compte aussi, en cas de problème, sur le « forum de retour d’expérience des jeunes, qui sera modéré par le CRIPS (Centre régional d’information et de prévention du sida) ».
ELLE, 10/06/2016