Lundi, la FDA a autorisé l’implantation du dispositif Neuralink sur un deuxième patient. Elle devrait avoir lieu au mois de juin. L’entreprise prévoit que 10 dispositifs soient implantés cette année.
Pourtant, un incident est survenu pour le premier patient, Noland Arbaugh, un homme tétraplégique âgé de 29 ans. Lors de l’opération initiale, « de l’air s’est retrouvé piégé » à l’intérieur de son crâne[1], risquant de provoquer des crises d’épilepsie, des abcès cérébraux, voire la mort en l’absence de traitement.
L’entreprise a diffusé les premiers résultats au mois de mars, sans mentionner cet incident (cf. Neuralink : encore des annonces, toujours pas de publications scientifiques), ne communiquant qu’après les révélations du Wall Street Journal. « Dans les semaines qui ont suivi l’opération, un certain nombre de fils se sont endommagés ce qui a entraîné une diminution nette du nombre d’électrodes efficaces » a-t-elle alors indiqué.
Neuralink aurait pourtant observé ce dysfonctionnement au cours des tests menés sur des singes (cf. Neuralink : plainte et enquête pour maltraitance animale). Des problèmes qui seraient en outre connus de la FDA.
Selon la société, Noland Arbaugh passe désormais « près de 70 heures par semaine » à se servir de l’implant, « une moitié du temps pour les tests liés aux essais cliniques et l’autre moitié pour ses activités personnelles, des jeux vidéo aux cours de langues étrangères ».
[1] une pneumocéphalie
Sources : Daily mail, Stacy Liberatore (20/05/2024) ; JIM, Frédérique Haroche (17/05/2024)