Des membres du réseau canadien de recherche sur les cellules souches ont appelé le pays à réexaminer les lois interdisant l‘édition du génome sur des cellules germinales humaines[1].
A ce jour, le Canada condamne jusqu’à 10 ans d’emprisonnement ou d’une amende allant jusqu’à environ 335 000 euros (500 000 dollars canadiens) toute personne qui édite le génome des cellules germinales ou d’un embryon humain. En 2004, la loi sur la procréation médicalement assistée avait instauré cette interdiction car le public était préoccupé par les questions du clonage.
Les chercheurs estiment que cette interdiction devrait aujourd’hui être levée pour la recherche fondamentale dans la mesure où les embryons modifiés ne seraient pas implantés. Cependant, ils ont déjà proposé de futures « applications cliniques possibles de l’édition du génome germinal » qu’ils considèrent être « une approche raisonnée et pragmatique »[2]. Les chercheurs ont appelé le ministère de la Santé du Canada à entreprendre des consultations publiques sur ces propositions.
[1] Cellules humaines servant à la reproduction : spermatozoïde ou ovule.
[2] Ndlr : Applications cliniques qui dépassent le cadre de la seule recherche fondamentale.
Bionews, Rachel Siden (13/11/2017)