La commission internationale sur l’utilisation de l’édition du génome sur la lignée germinale vient de publier un rapport contenant ses recommandations en la matière : « Il faut être certain que la modification génétique d’embryons humains pour des raisons médicales n’entraîne pas d’effets indésirables, avant de songer à y avoir recours », concluent les dix-huit experts qui ne rejettent donc pas le principe de la modification génétique de l’embryon humain. Leurs conclusions portent aussi sur la modification génétique des gamètes, de fait transmissible à la descendance. Ils fixent une « limite » à de telles manipulations : la « prévention de maladies graves causées par la mutation d’un seul gène », telles que la mucoviscidose, la drépanocytose, la thalassémie ou la maladie de Tay-Sachs.
« La modification du génome transmissible à la descendance n’est pas encore prête à être testée de façon sûre et efficace chez l’humain », tel est le principal message que la commission veut faire passer. Car personne ne peut affirmer que les « mutations introduites n’entrainent pas de conséquences négatives inattendues ». De son côté le comité consultatif de l’OMS sur l’édition du génome humain doit rendre ses propres recommandations d’ici la fin de l’année.