Marisol Touraine veut autoriser les sages-femmes à pratiquer des IVG médicamenteuses

Publié le 15 Jan, 2015

Quarante ans après la promulgation de la loi Veil, Marisol Touraine, la ministre de la santé, et Pascale Boistard, la secrétaire d’état aux droits de la femme, doivent annoncer aujourd’hui un plan pour « améliorer l’accès à l’interruption volontaire de grosses (IVG) » (Cf Synthèse Gènéthique du 21 novembre 2014).

 

Ce plan devrait comprendre plusieurs mesures :

  • La prise en charge à 100% de l’avortement, y compris la première consultation et l’échographie, les analyses biologiques.
  • La mise en place d’un numéro de téléphone national, unique et anonyme  « sexualité, contraception, IVG », géré par le planning familial. Il aura pour objectif de  « concurrencer les plates-formes téléphoniques renvoyant vers des militants anti-IVG ».
  • Enfin, pour faciliter l’accès à l’avortement, la ministre souhaite que « les sages-femmes soient autorisées à réalisées des IVG médicamenteuses et les médecins des centres se santé, des IVG instrumentales, ce qui aujourd’hui ne leur est pas possible ». Un rapport du Haut Conseil à l’égalité entre les hommes et les femmes a recensé la fermeture de plus de 130 établissements de santé (48% d’établissements privés, 5% d’établissements publics) ces dix dernières années. Les agences régionales de santé mettre en place un « plan régional pour l’accès à l’avortement » prenant en compte les carences dans ce domaine.  

 

Ce plan maintien cependant le délai de réflexion de 7 jours entre les deux premiers rendez-vous avec le médecin, ainsi que la clause de conscience : « Deux mesures jugées trop sensibles ».

 

Aujourd’hui, plus d’une femme sur trois a recours à l’avortement au cours de sa vie.  Si les femmes semblent avorter moins : 0,53 IVG par femme en moyenne en 2011 contre 0,66 en 1975, les avortements répétés sont plus nombreux (9,5% de femmes ont eu 2 fois recours à l’avortement dans leur vie, 4,1% trois fois ou plus).

 

Les femmes sous contraceptif régulier représentent les deux tiers des femmes qui ont recours à l’IVG. Seules 3% d’entre elles sont des femmes sans contraception.

 

Le Monde (Gaëlle Dupont) 16/01/2015 -Rtl.fr 16/01/2015 – France Info (Patrick Kovarik) 16/01/2015

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