Lundi dernier, la directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay, a ouvert la première conférence mondiale destinée promouvoir « une approche humaniste » de l’intelligence artificielle (IA).
Le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurria, a souligné que l’ensemble des acteurs tant « académiques, étatiques qu’économiques réclament des principes généraux destinés à encadrer l’intelligence artificielle ». Il a ensuite insisté sur le rôle indispensable de l’Unesco, en tant que coordinateur des discussions. En avril prochain, l’Unesco devra examiner les conclusions du rapport sur l’éthique et la robotique de la Comest[1]. Puis à terme, l’objectif sera l’élaboration de normes communes mondiales sur l’éthique de l’IA et la mise en place d’outils d”IA « responsables ».
Il y a deux ans, les grandes entreprises de l’IA, dont IBM, Facebook, Google, Amazon, Apple et Microsoft, ont lancé une initiative similaire intitulée le « Partnership on AI » visant à « introduire une réflexion éthique sur l’utilisation des algorithmes ». Le Conseil de l’Europe, la Commission européenne, et de nombreux États, dont la France, ont également mis en place ce type de réflexions. Cédric Villani, député LREM et auteur du rapport sur l’intelligence artificielle rendu public il y a un an, a affirmé à ce sujet que « la cible ne doit pas être de définir précipitamment des normes mais d’ouvrir le débat, de confronter les points de vue et de trouver un socle de valeurs communes ».
Le Figaro, Enguérand Renault (5/03/18) – L’Unesco veut définir une éthique de l’intelligence artificielle