Comme prévu, l’ABM[1] poursuit la mise en place du protocole « Maastricht 3 » en France (cf. Gènéthique du 15 septembre 2015) : Anne Courrèges, directrice de l’ABM a signé hier la convention officialisant l’entrée du CHD[2] de la Roche-sur-Yon dans la phase pilote de ce protocole. Cette convention permet le prélèvement d’organes sur « donneurs décédés dans le cadre d’une limitation ou d’un arrêt des thérapeutiques »[3].
Le CHD de la Roche-sur-Yon est le 4e établissement en France à entrer dans le dispositif, après Annecy en décembre 2014 (cf. Gènéthique du 3 décembre 2014), Nantes, et La Pitié-Salpêtrière en mai 2015 (cf. Gènéthique du 28 mai 2015).
L’hôpital du Kremlin Bicêtre devrait également être conventionné en novembre. Anne Courrèges a par ailleurs annoncé en septembre qu’un « développement à plus grande échelle » se ferait après «l’évaluation de fin d’année » (cf. Gènéthique du 15 septembre 2015).
Note de Gènéthique :
Cette question renvoie à de nombreuses questions éthiques, puisqu’elle induit une décision de limitation ou d’arrêts de “traitements” (LAT) suivie de très près d’une décision de don d’organes (cf. Gènéthique du 1er octobre 2015, 25 septembre 2015, 1er février 2013), et qui suscite des interrogations chez les médecins et soignants eux-mêmes (cf. le coin des experts De la mort au don d’organes).
[1] Agence de Biomédecine.
[2] Centre Hospitalier Départemental.
[3] Le don d’organes sur “donneurs décédés après arrêt des thérapeutique actives” est aussi appelé “don d’organes sur donneur décédé après arrêt circulatoire contrôlé“, ou don d’organes de la catégorie Maastricht 3 (DDAC III).
Ouest France (29/09/2015)