Libération, La Croix et Le Figaro reviennent sur le "procès de l’euthanasie" qui s’est ouvert hier à Périgueux (cf. Synthèse de presse du 12/03/07). Laurence Tramois, médecin, et Chantal Chanel, infirmière, comparaissent devant la Cour d’assises de Dordogne pour avoir injecté, le 25 août 2003, un produit létal à une patiente en phase terminale d’un cancer.
"Dehors le débat fait rage", résume Le Figaro. De nombreuses initiatives pour l’euthanasie ou contre l’euthanasie ont en effet vu le jour cette dernière semaine. Pour répondre au manifeste en faveur de l’euthanasie publié dans Le Nouvel Observateur et Ouest France la semaine dernière (cf. Synthèse de presse du 08/03/07), l’Association Convergences-Soignants-Soignés a lancé une pétition : "Non à l’euthanasie, Oui à une médecine à visage humain". Mise en ligne sur le site www.convergence-soins.com vendredi dernier, elle a déjà recueilli plus de 1 500 signatures de personnel soignant.
Le Collectif pour une médecine de vie a, lui aussi, publié une pétition sur son site www.medecinedevie.com. Le Collectif compte plus de 15 000 signatures dont 15% de soignants (cf. Synthèse de presse du 09/03/07).
Il faut noter particulièrement l’action de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP) qui réagit très vivement sur un sujet qu’elle connaît bien. Elle a mis en ligne sur son site www.sfap.org un manifeste pour réagir à la "campagne médiatique" du "lobby pro euthanasie" (cf. Synthèse de presse du 09/03/07). Plus de 800 professionnels de santé et bénévoles d’accompagnement en fin de vie ont signé cette pétition.
La SFAP souligne notamment l’assimilation systématique faite par les militants pro euthanasie de "deux questions fondamentalement différentes : d’une part la question du droit de chacun d’entre nous au refus de l’obstination déraisonnable et d’autre part la question du suicide légalement assisté".
Par ailleurs, l’Ordre national des médecins vient de se prononcer contre l’euthanasie. Il rappelle que jamais un médecin ne peut délibérément donner la mort. Selon l’Ordre, "le code de déontologie médicale affirme clairement que toute obstination thérapeutique déraisonnable doit être proscrite" mais, "en aucun cas, le médecin n’a le droit de donner délibérément la mort".
Libération (Eric Favereau) 13/03/07 – La Croix 13/03/07 – Le Figaro (Eric Decouty) 13/03/07 – Nouvelobs.com 13/03/07 –