Mandatée par Philippe Douste Blazy alors ministre de la Santé, Marie de Hennezel entame actuellement un tour de France des régions pour dresser un état des lieux des soins palliatifs. Elle était la semaine dernière dans le Nord-Pas-de-Calais où elle a rencontré des soignants.
Avec 4,9 lits de soins palliatifs pour 100 000 habitants, la région Nord-pas-de-Calais est plutôt bien dotée dans ce domaine. Mais la surmortalité liée aux cancers augmente les besoins de cette région où de fortes disparités sont observées.
Marie de Hennezel explique que "pour proposer des conditions acceptables de fin de vie, un certain nombre de mesures doivent progressivement se mettre en place, à commencer par le développement de la formation interne dans les services de soins palliatifs".
Elle suggère aussi d‘"engager une réflexion sur l’accueil des familles" car, estime-t-elle, "la population est traversée par des peurs très grandes sur la manière de mourir".
Elle propose un certain nombre de mesures pour soutenir les familles et les soignants. En effet, ces derniers souffrent d’être confrontés quotidiennement à la mort. Le taux de suicide chez ces professionnels est particulièrement élevé. Déjà en 2003, Marie de Hennezel avait suggéré la création d’un poste de psychologue dans ces services.
Le Quotidien du Médecin (Florence Quille) 18/01/06