Les greffes rénales sont en augmentation de 7,9% avec 3486 greffes. Les greffes à partir de donneurs vivants ont augmenté de 167 % en 10 ans et représentent aujourd’hui 16 % des greffes. L’Agence de biomédecine estime que l’objectif de 20 % sera atteint d’ici fin 2016 (cf. L’Agence de biomédecine se félicite de l’augmentation du nombre de greffes d’organes).
« 91 % des reins prélevés sont greffés et qu’à 10 ans, deux tiers des greffons sont toujours fonctionnels », explique le Pr Olivier Bastien, directeur de l’activité de prélèvement et de greffes d’organes et de tissus en France à l’Agence de la biomédecine. L’âge des donneurs est en moyenne de 57 ans, mais celui des candidats à la greffe rénale est de plus en plus élevé, d’où « des comorbidités contre-indiquant temporairement la greffe chez 40 % d’entre eux ».
Le programme de prélèvement d’organes sur personnes décédées des suites d’un arrêt circulatoire après une limitation ou un arrêt des traitements (Maastricht III) a débuté à la fin de l’année 2014 (cf. L’Agence de la biomédecine fait un premier bilan du protocole de don d’organes « Maastricht III »). Depuis, les 27 greffes rénales de ce type ont été réalisées en 2015. Le Pr Olivier Bastien assure : « La France a pris du retard par rapport aux autres pays dans la mise en place de ce type de greffon, mais ce délai était nécessaire pour clarifier le débat et rassurer sur les questions éthiques ».
Le succès des greffes entraîne une activité importante pour les équipes de transplantation et l’Agence de biomédecine espère mettre en place des solutions pour améliorer la qualification et la professionnalisation du prélèvement. A l’échelle européenne, une plate-forme permet qu’un organe non utilisé dans un pays soit proposé à un autre pays.
Le Quotidien du Médecin (Dr G.B) 19/12/2016