La question de la prescription de l’IVG "médicamenteuse", le RU 486, par les sages-femmes doit être débattue cette semaine au Sénat sous forme d’un amendement au projet de loi sur la réforme de l’hôpital.(cf. Synthèse de presse du 15/05/09).
Rappelons que le projet est soutenu par le Conseil national de l’Ordre des sages-femmes mais que plus de 900 sages-femmes réunies au sein du collectif Sages-femmes de demain s’y opposent (cf. Synthèse de presse du 18/05/09). "Nous ne remettons pas en cause le droit à l’avortement, mais nous pensons que cet acte ne correspond pas à l’essence de notre métier, qui est de préparer, d’accompagner et de suivre les naissances", explique sa porte-parole.
Bérengère Poletti, députée UMP, auteur d’un rapport sur le sujet et de l’amendement explique : "nous sommes confrontés à un problème de santé publique. Les praticiens militants qui ont connu l’époque des avortements clandestins et leurs conséquences pour les femmes partent à la retraite. Les médecins plus jeunes considèrent l’IVG comme un acquis et n’ont pas envie de s’y impliquer. Dans ces conditions, donner cette compétence aux sages-femmes, c’est augmenter les possibilités pour les femmes".
Rappelons que le RU 486 peut être prescrit aux femmes enceintes jusqu’à la 7ème semaine d’aménorrhée.
Quant à la pilule du lendemain, ou Norlevo, disponible depuis 10 ans sans ordonnance en pharmacie, sa distribution est passée de 15% à 31% entre 1999 et 2005, selon le bilan du fabricant HRA Pharma. Notons que l’utilisation de cette pilule contraceptive d’urgence n’a pas infléchi le nombre d’interruption volontaires de grossesse (IVG).