Sur fond de tensions entre le Sénat et la Maison Blanche, la Cour Suprême des Etats-Unis doit examiner demain une loi de 2013 votée au Texas qui « impose aux cliniques texanes pratiquant des avortements de posséder un plateau chirurgical digne d’un milieu hospitalier ». Elle oblige aussi « les médecins avorteurs à disposer d’un droit d’admission de leurs patientes dans un hôpital local ». Selon l’organisation Whole Woman’s Health, ces règles ont déjà entraîné la fermeture de près de 75% des centres en deux ans. Une étude récente[1] a par ailleurs montré que « la loi du Texas a entraîné l’allongement des délais d’attente, des surcoûts, voire l”impossibilité pour certaines femmes de trouver une clinique ».
Pour Michael Dell, un avocat spécialisé, « cette affaire est vraiment importante au niveau national, car les opposants à l’avortement ont décrété des lois similaires ou tentent de le faire dans d’autres Etats ».
Selon le Guttmacher Institute[2], en 2014, 27 états étaient hostiles à l’avortement contre 13 en 2000, et 231 législations restrictives sur l’avortement ont été adoptées entre 2011 et 2014. Si la loi texane est validée, c’est un encouragement qui galvanisera les pro-life, le jugement est donc crucial.
[1] Menée par l’Institut de recherche Texas Policy Evaluation Project.
[2] Organisme de recherche favorable à l’IVG dont les études font référence.
AFP (Sébastien Blanc) 01/03/2016