Les hommes face à l’IVG : “pour chaque enfant avorté, il y a un père”

Publié le 21 Juin, 2017

L’avortement peut laisser des séquelles chez la femme mais aussi chez l’homme. L’impact de l’IVG sur les hommes est bien souvent laissé de côté, car légalement, l’homme n’a pas le droit d’interférer dans la décision de sa partenaire et son avis est rarement demandé.

 

Charlie Conner, membre d’une organisation qui aide les personnes, hommes ou femmes, à se remettre du traumatisme post-IVG, explique que « pour chaque enfant avorté, il y a un père – et on n’a pas besoin d’être mathématicien pour comprendre qu’il y a un immense problème caché ici ». Margaret Cuthill, également membre d’une organisation qui aide les personnes après un avortement, affirme que 10% des appels viennent d’hommes. Environ 5% des hommes souffrent de traumatisme suite à l’avortement de leur partenaire, et 40% regrettent de ne pas parler à un thérapeute. D’après Charlie Conner, « c’est naturel qu’il y ait culpabilité et honte – un processus de deuil se met en place. Mais parce qu’il n’y a pas d’enterrement, la blessure ne va pas être exprimée avant plusieurs années ».

 

C’est ce qui est arrivé à Carl Miller, 50 ans. Plusieurs années après l’avortement de sa petite amie, le quinquagénaire explique « c’est avec le temps que j’ai réalisé  l’importance de ce qui s’était passé et de ce que j’avais perdu ». A son tour, Tony Perry, 39 ans, exprime son ressenti, une quinzaine d’années après l’IVG de sa petite amie de l’époque. « Cela m’a laissé des blessures profondes. Il y a toujours une ombre latente ». « C’est comme avoir un sac à dos, certains jours on est simplement conscient qu’il est là, mais d’autres jours, c’est comme un poids supplémentaire qui vous tire vers le bas ».

 

Le professeur Arthur Shostak, professeur émérite de sociologie à l’université Drexel à Philadelphie aux États-Unis, a beaucoup interrogé les hommes dont les partenaires avaient subi un avortement. Il estime qu’environ 90% d’entre eux ont trouvé que c’était l’expérience la plus angoissante de leur vie, et environ 9% ne s’en sont jamais remis.  

 

Note Gènéthique :

Daily mail, Clare Goldwin, Angela Carless (22/06/2017)

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