Depuis ses débuts en 1978, le nombre de fécondations in vitro (FIV) ne cesse d’augmenter. On estime aujourd’hui que 2,8 millions de FIV sont pratiquées, chaque année, dans le monde. Elles conduisent à 0,9 millions de naissances. En Chine, les enfants nés par FIV représentent 1,6% des naissances.
La FIV est un facteur de risque indépendant de complications maternelles et néonatales
Une étude a été menée en Chine, afin d’estimer le risque de complications en cas de grossesse gémellaire après FIV. Elle a porté sur 16 879 728 femmes, âgées de 20 à 49 ans. Le groupe constitué de grossesses à la suite d’une FIV, montrait un risque plus important pour la mère de développer une pathologie, telle que l’hypertension gravidique, éclampsie ou prééclampsie, diabète gestationnel. De même, davantage de placentas prævia, d’hématomes rétro-placentaires, de placentas accréta, de prématurités ou encore de césariennes et d’hémorragies post partum ont été recensés. Globalement, il y a une interaction entre grossesses gémellaires à la suite d’une FIV d’une part, et complications maternelles et néonatales d’autre part. Les complications néonatales, telles que croissance fœtale moindre, petit poids de naissance et malformations, sont plus fréquentes en cas de FIV. Le risque néonatal augmente, dans tous les cas, avec l’âge maternel.
En cas de FIV, ne transférer qu’un seul embryon
Il convient de noter que « les grossesses gémellaires conçues par FIV exposent à un risque plus élevé de complications maternelles ou néonatales que les grossesses uniques par FIV ou que les grossesses sans FIV, uniques ou doubles ». L’âge de la mère supérieur à 35 ans constitue « un facteur de risque supplémentaire ». L’étude souligne qu’« avec l’amélioration des techniques d’implantation, le transfert électif d’un seul embryon est donc une stratégie efficace pour réduire les grossesses multiples en cas de FIV ».
Source : JIM, Docteur Pierre Margent (11/10/2021)