Le taux de mortalité de patients atteints d’hépatite alcoolique sévère est extrêmement élevé. Une récente étude montre que les transplantations rénales de ces patients est de mieux en mieux acceptée « avec des résultats positifs et l’espoir est qu’ils seront de plus en plus nombreux à être évalués pour les greffes », explique de Dr Saroja Bangaru, chef résident en médecine interne à l’Université du Texas Southwestern Medical Centre de Dallas, et co-auteur de l’étude.
Historiquement, les centres n’effectuaient pas de transplantation pour ces patients avant qu’ils aient cessé de boire depuis six mois pour éviter le retour à la consommation post-greffe, et dans la crainte aussi qu’ils ne prennent pas leurs médicaments immunosuppresseurs. De ce fait, « certains patients arrivent pour la première fois avec une hépatite alcoolique sévère, et personne ne leur a jamais dit d’arrêter de boire car, comme ils ne sont pas admissibles à la greffe, ils ont un taux de mortalité très élevée ».
Parmi les 45 centres de transplantation incluent dans l’étude, 23 ont déclaré qu’ils effectuaient maintenant ces transplantations, et pour 17 de ces centres, les patients avaient un taux de survie à un an de plus de 90%, ce qui est plus élevé que celui des études précédentes. Des résultats qui peuvent s’expliquer par l’application de critères très sélectifs dans l’approbation des candidats.
Cependant, l’étude conclut que la plupart des centres de transplantation ont un soutien post-transplantation « insuffisant ». Alors que la plupart offrent les services de travailleurs sociaux, seul un nombre limité d’entre eux propose un soutien psychiatrique ou en groupe qui peut cependant s’avérer très important pour leur éviter les rechutes et d’autres problèmes médicaux. D’autres études récentes montrent qu’outre la consommation d’alcool, de nombreux autres facteurs devaient être pris en compte pour éviter le risque de rechutes.
Science Daily (22/05/2018) – More patients with severe alcoholic hepatitis receiving liver transplants