Les députés ont voté en première lecture à l’Assemblée nationale « l’amendement 936 », pour réhabiliter les greffes de mains en France. Jusqu’à cet amendement, ce type de greffes était réservé au domaine de la recherche. Avec ce vote, ces greffes pourraient devenir une option thérapeutique à part entière.
Le vote s’est déroulé dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2017. Ce texte ne concerne pas les transplantations dites habituelles, comme celles de rein ou de cœur, mais les greffes « d’organes ou de tissus ou de greffe composite exceptionnelle de tissus vascularisés ». Autrement dit, les mains, les membres inférieurs ou encore le visage.
Le ministère de la Santé a justifié ce nouvel amendement, expliquant qu’à ce jour : « Ce type de greffes ne fait pas partie du régime d’autorisation en vigueur. Cela implique pour les patients de s’inscrire dans un projet de recherche, qui ne répond pas du tout à l’impératif d’urgence, et alors même qu’il n’y a plus d’enjeux de recherche sur ces greffes qui sont pratiquées depuis 1998 » (cf. Greffe des deux mains : une première au Royaume-Uni).
Le Figaro (Anne Jouan) 07/11/2016