Le point commun entre pilule, patch et anneau vaginal, c’est qu’ils contiennent tous des hormones synthétiques bloquant l’ovulation. Pour la première fois, l’étude publiée par The Lancet Oncology[1] démontre que « la contraception hormonale chez la mère serait associée à un sur-risque de leucémies aiguës myéloblastiques chez les enfants. »
Les chercheurs ont suivi 1 185 157 enfants danois, nés entre 1996 et 2014. Parmi eux, 606 ont eu une leucémie. Ceux-ci ont été classés selon l’utilisation de contraceptifs hormonaux de leurs mères : « aucune utilisation » pour celles qui n’en n’avaient pas utilisé avant la grossesse, « utilisation antérieure » pour celles ayant arrêté plus de trois mois avant la grossesse, et « utilisation récente » pour une utilisation juste avant ou pendant la grossesse.
L’« utilisation récente » de contraceptifs hormonaux aurait entraîné « un cas supplémentaire de leucémie pour environ 50 000 enfants exposés », soit 25 cas pendant les neuf années de l’étude.
Les chercheurs alertent : « Nos résultats indiquent que l’utilisation hormonale maternelle affecte le développement de leucémies aiguës myéloblastiques chez l’enfant » alors que « presque aucun facteur de risque n’avait jusqu’ici été établi pour la leucémie infantile ».
Chaque année, environ 2 550 nouveaux cas de cancers sont diagnostiqués chez les enfants (1 750) et les adolescents (800). Ces cancers « constituent la quatrième cause de mortalité entre 0 et 15 ans ».
Pourquoi Docteur ?, Mathilde Debry (10/09/2018)