Les dangers du transhumanisme et de la FIV à trois parents au programme de l’Université d’été des eurodéputés PPE

Publié le 5 Juil, 2016

Jeudi 30 juin, une table-ronde « Bioéthique et dignité humaine » était organisée à l’occasion de l’Université d’été de l’European Ideas Network, think-tank du Parti Populaire Européen (PPE), animée par les eurodéputés Miroslav Mikolášik et Marijana Petir. A l’occasion de cette table ronde, Jean-Marie Le Méné, Président de la Fondation Jérôme Lejeune, a mis en garde contre le transhumanisme qui cherche à augmenter les capacités physiques, mentales mais aussi reproductives de l’homme.

 

Augmenter physiquement l’homme, c’est tenter d’atteindre le vieux rêve de « la mort de la mort ». Ce qui implique une vie plus longue et… une régulation collective des décès par l’euthanasie

 

Augmenter l’homme sur le plan mental, c’est développer l’intelligence artificielle, jusqu’au « grand soir » où elle prendra le pas sur l’intelligence humaine. Dans l’attente de cet homme augmenté, nous cherchons à échapper aux hommes diminués par l’euthanasie et le dépistage suivi de l’avortement des bébés touchés par le handicap. L’arrivée d’un nouveau test de dépistage de la trisomie 21, le Dépistage Prénatal Non Invasif, confirme que l’idéologie transhumaniste est sous-tendue par un marché très lucratif vers lequel se ruent les firmes internationales.

 

Enfin, augmenter l’homme sur le plan de la reproduction, c’est vouloir à tout prix se débarrasser des handicaps, jusqu’à créer des enfants à trois parents (cf. Interview de Jacques Testart : la FIV à trois parents ou le retour camouflé du clonage humain).

 

Et Robert Clarke, conseiller juridique et directeur du plaidoyer d’ADF International, attire l’attention sur cette technique qui se propose d’empêcher que les maladies mitochondriales passent des parents aux enfants. Objectif louable, mais qui pose en pratique plusieurs problèmes éthiques :

  • Cette technique insère des modifications génétiques transmissibles à la descendance, en contradiction avec la Convention d’Oviedo et la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne.
  • Les réactifs utilisés peuvent causer des maladies, empêcher le bon développement de l’embryon et provoquer des avortements spontanés.
  • La technique de FIV à trois parents par transfert nucléique implique de féconder deux ovules et prélever le noyau d’un des embryons pour le transférer dans l’autre. Ainsi pour chaque embryon implanté, il faut en avoir créé deux. 50% seront détruits, sans compter ceux qui n’auront pas réussi à s’implanter. 

 

« Lorsque l’on commence à interférer dans l’identité génétique, il n’y a pas de raison de s’arrêter et de ne pas demander des yeux bleus », prévient Robert Clarke.

 

C’est pourquoi la directive européenne sur les essais cliniques interdit les essais thérapeutiques ayant pour conséquence une modification de l’identité génétique de l’individu. Ce à quoi le gouvernement britannique répond qu’il ne respectera pas ladite directive. 

 

Pour Robert Clarke, cette manipulation d’embryons humains « c’est comme si on faisait des essais sur des animaux qui ne peuvent pas s’exprimer ».

 

Le Dr Miroslav Mikolášik, député européen président du Groupe de travail Bioéthique et dignité humaine du PPE, a rappelé la protestation qui avait été envoyée par près de 50 eurodéputés aux autorités britanniques (cf. Royaume-Uni : 45 députés contre la FIV « à trois parents »).

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