Le programme Adipoa, lancé il y a six mois sous la direction du Pr Christian Jorgensen (Inserm) au CHRU de Montpellier et à l’université de Würzburg en Allemagne, est un espoir pour les 7 millions de patients qui souffrent aujourd’hui d’arthrose, la plus fréquente des maladies rhumatismale. Ce programme, mené sur dix-huit patients et inédit en Europe, “recourt à la thérapie cellulaire, c’est-à-dire à des cellules souches progénitrices adultes prélevées dans le tissus adipeux du patient“. Elles “sont isolées après un traitement par collagénase, puis amplifiées [ i.e : multipliées: ndlr] et contrôlées avant d’être injectées au niveau de l’articulation malade afin d’activer la régénérescence du cartilage“.
Selon le Pr Jorgensen, “l’objectif premier de l’essai est de définir la dose de cellules souches optimale et de vérifier l’absence de réaction inflammatoire et de tout effet secondaire […]. Et l’on constate une bonne tolérance. Certes, on regarde aussi les bénéfices obtenus sur l’évolution de la pathologie et l’on note chez certains patients une amélioration“.
En 2014, en France, une deuxième phase de recherche sera lancée, auprès de 86 patients. Son objectif est “de comparer durant une année, l’efficacité de la thérapie cellulaire par rapport aux traitements conventionnels“. D’ici à 2016, “les équipes espèrent parvenir à rendre cette thérapie accessible à un plus grand nombre de patients“.
Le Figaro Magazine 05/04/2013