Les cellules souches du cordon ombilical pour lutter contre le diabète ?

Publié le 5 Juin, 2023

Des chercheurs de l’université d’Uppsala, en Suède, ont étudié l’utilisation de cellules stromales[1] mésenchymateuses (CSM) dérivées de la gelée de Wharton[2] pour stopper la progression d’un diabète de type 1. Leurs résultats ont été publiés dans la revue Diabetologia[3].

Les CSM dérivées de la gelée de Wharton sont limitées quant aux types cellulaires dans lesquels elles peuvent se différencier, mais elles présentent un potentiel régénérateur, des propriétés d’autorenouvellement et des propriétés d’ « immunomodulation ». Ces dernières leur permettent d’être utilisées dans des thérapies allogéniques « prêtes à l’emploi », car l’organisme ne les rejette pas comme des tissus étrangers.

Les cellules utilisées ne provenaient pas des patients participant à l’étude[4]. 24 patients ont été inclus dans cet essai combiné de phase I/II[5]. Le traitement par CSM allogéniques ProTrans a été comparé à un placebo chez des adultes souffrant de diabète de type 1 récemment diagnostiqué. Les résultats indiquent que « les CSM allogéniques dérivées de la gelée de Wharton constituent un traitement sûr pour le diabète de type 1 d’apparition récente ».[6] Or « aucun autre traitement sur le marché ou en cours d’essais cliniques n’a démontré sa capacité à stopper la progression du diabète. »

 

[1] Cellule présente dans certains types de tissu conjonctif (tissu qui entoure et soutient divers organes du corps)

[2] Substance entourant les vaisseaux du cordon ombilical

[3] Per-Ola Carlsson et al, Umbilical cord-derived mesenchymal stromal cells preserve endogenous insulin production in type 1 diabetes: a Phase I/II randomised double-blind placebo-controlled trial, Diabetologia (2023). DOI: 10.1007/s00125-023-05934-3

[4] allogéniques

[5] étude randomisée, en double aveugle et contrôlée par placebo

[6] L’étude a été conçue pour tester les changements du taux de peptide C, molécule précurseur de l’insuline, lors d’un test de tolérance à un repas un an après la perfusion de ProTrans/placebo, par rapport à la performance de base avant le traitement. Les taux de peptide C ont diminué de 47% chez les personnes traitées par le placebo, alors qu’ils n’ont diminué que de 10% chez les personnes traitées par ProTrans. De même, les besoins en insuline ont augmenté chez les personnes traitées par placebo d’une médiane de 10 U/jour, alors que les besoins en insuline des personnes traitées par ProTrans n’ont pas changé au cours de la période de suivi de 12 mois.

Source : Medical Xpress, Justin Jackson (02/06/2023)

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