De plus en plus de femmes britanniques achètent des pilules abortives sur Internet. D’après un sondage, 86 % d’entre elles ignoreraient que c’est interdit par la loi. En Angleterre, en Ecosse et au Pays de Galles, la pilule abortive est autorisée à condition d’être prescrite dans un hôpital, et validée par deux médecins différents. La première prise doit obligatoirement se faire à l’hôpital. La deuxième est autorisée à domicile depuis quelques mois.
Women On Web, le principal site de vente d’avortements en ligne affirme ne faire aucune publicité dans les pays où cette pilule est interdite, jugeant que les réseaux sociaux suffisent à diffuser l’information. Woman On Web envoie des pilules abortives à toutes celles qui en font la demande, suggérant un don entre 70 et 90 €.
Les femmes britanniques encourent une peine pouvant aller jusqu’à la prison à vie. Pourtant les demandes ne font qu’augmenter : cinq colis ont été interceptés à la Poste en 2013, contre 180 en 2014, 270 en 2015 et 375 en 2016[1]. Le site Women on Web reçoit une centaine de demandes toutes les sept semaines, soit environ deux demandes par jour.
Pour aller plus loin :
La FDA traque les fournisseurs de pilules abortives en ligne
Au Pays de Galles, les femmes autorisées à avorter à domicile
Les Ecossaises autorisées à avorter à domicile
Des avortements clandestins en hausse dans les pays européens
[1] Chiffres fournis par la Medicines and Healthcare products Regulatory Agency (MHRA), qui réglemente les médicaments au Royaume-Uni.
The Sun, Laura Silver (23/07/2019) – BITTER PILL British women are buying abortion pills online with no idea it could land them in prison for LIFE