La première greffe de sang de cordon destiné à soigner un enfant atteint d’anémie de Fanconi remonte à 1988. Depuis, le Groupe européen des greffes de moelle a crée le registre EUROCORD, réseau d’analyse européen des études cliniques réalisées grâce à la création des banques de sang de cordon. Ce réseau a notamment réalisé une étude portant sur des greffes de cordon provenant de 150 centres dans 30 pays. Ainsi le nombre de greffes utilisant cette nouvelle source de cellules hématopoïétiques ne cesse-il d’augmenter. 2000 greffes ont déjà été réalisées dont 150 en France. Plus de 65 000 unités de sang de cordon prêtes à être utilisées sont aujourd’hui stockées. Le registre EUROCORD de malades traités par greffe de sang placentaire est situé à l’hôpital Saint Louis. Selon une étude de 1988, les meilleurs résultats ont été obtenus dans les maladies héréditaires et les leucémies en rémission chez l’enfant, quand le nombre de cellules greffées a été suffisant.
Par ailleurs, on a constaté dans le cas de leucémie aiguë que la réaction du greffon contre l’hôte a été moins importante dans les greffes de sang de cordon non apparentés par rapport aux greffes de moelle HLA incompatibles. Ceci semble dû à l’immaturité des lymphocytes. La réduction du risque de rejet dans le cadre des greffes de sang de cordon permettrait d’avoir des critères moins strictes de compatibilité entre donneur et receveur. De plus la survie du patient serait comparable à ceux ayant bénéficié d’une greffe de moelle. Le sang du cordon semble donc offrir une source de cellules souches pour les patients qui n’ont pas d’autres alternatives
Le quotidien du médecin 14/06/01