Le 31 janvier dernier, le Comité des ministres du Conseil de l’Europe, organisation qui regroupe 47 Etats membres dans une mission de “surveillance du respect par ces Etats de la démocratie, des droits de l’homme et de l’Etat de droit”, a été saisi d’une question écrite sur le drame des avortements tardifs.
Plusieurs pays sont remis en cause dans leurs pratiques, dont le Royaume-Uni qui autorise l’avortement jusqu’à 24 semaines, délai qui va au-delà du seuil de viabilité (22 semaines) du fœtus. Ainsi, le Royaume-Uni décompterait, chaque année, environ 60 fœtus survivants de quelques minutes à quelques heures à leur avortement tardif. Ils sont alors “abandonnés à la mort ou tués par l’équipe médicale alors même que certains seraient viables avec une assistance médicale”. D’autres pays, comme la Suède et l’Italie, présentent des situations semblables.
La question écrite demande donc au Comité des ministres “de garantir que les fœtus qui survivent à un avortement ne soient pas privés des soins médicaux auxquels ils ont droit (en leur qualité de personnes vivantes au moment de leur naissance) en vertu de la Convention européenne des droits de l’homme”. Sur ce sujet, la Norvège a, début janvier 2014, banni l’avortement –même eugénique- au-delà du seuil de viabilité, et l’Espagne s’apprête à voter une loi dans ce sens. Le Comité des ministres devrait apporter une réponse “écrite et circonstanciée à cette question dans les prochaines semaines”.
Zenit (Grégor Puppinck) 10/02/2014