Le stress cellulaire, un facteur clé du vieillissement ovarien

Publié le 31 Jan, 2020

Avec le recul de l’âge de la maternité, de plus en plus de femmes ont du mal à avoir des enfants. Dans une étude publiée le 30 janvier dans le magazine Cell, des scientifiques américains et chinois mettent en évidence les mécanismes vieillissent des ovaires chez les primates non humains.

Les scientifiques ont comparé 2 601 cellules ovariennes de primates non humains, jeunes et vieux, et ont identifié des schémas d’activité génétique pour chaque type de cellule ovarienne de primate, y compris les ovocytes et les cellules de granulosa, qui entourent les ovocytes lors de leur développement. « Nous avons découvert que le stress oxydatif, le stress cellulaire qui endommage les cellules, est un acteur clé du vieillissement ovarien », explique Juan Carlos Izpisua Belmonte, l’un des auteurs co-correspondants, professeur au laboratoire d’expression génétique de Salk et titulaire de la chaire Roger Guillemin. Avec l’âge, certains gènes qui combattent le stress cellulaire sont devenus moins actifs ce qui endommage la fonction.

Les recherches actuelles suggèrent que les femmes naissent avec un nombre déterminé d’ovocytes qui commencent à devenir moins fonctionnels lorsque les femmes atteignent l’âge de 35 ans.

Les scientifiques ont décrit le premier atlas unicellulaire de protéines provenant des ovaires de singes jeunes et âgés, afin de révéler de nouveaux biomarqueurs diagnostiques et des cibles thérapeutiques potentielles pour le vieillissement ovarien humain. Ils ont ensuite comparé les données sur les primates avec des cellules de granulosa provenant de femmes en bonne santé âgées de 21 à 46 ans. Ils ont observé les dommages liés à l’âge dus au stress cellulaire ainsi que la mort cellulaire des cellules des femmes. Les résultats suggèrent que deux gènes, l’IDH1 et le NDUFB10, jouent un rôle essentiel dans la protection des cellules ovariennes de primates humains et non humains contre le stress cellulaire pendant le vieillissement. Pour Concepcion Rodriguez Esteban, auteur du document et chercheur principal au laboratoire d’Izpisua Belmonte, « ces gènes pourraient éventuellement être ciblés pour le développement de thérapies visant à aider à la préservation de la fertilité ».

Medical Press, Salk Institute (30/01/2020)

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