Un organoïde [1] ovarien « entièrement humain » a été fabriqué en laboratoire, dans le but d’« améliorer la compréhension et le traitement de l’infertilité féminine ». Les chercheurs ont publié leurs travaux dans la revue eLife [2].
Auparavant, les organoïdes ovariens, ou « ovaroïdes », utilisaient « une combinaison de cellules germinales humaines et de cellules somatiques de souris ». Les nouveaux organoïdes développés par les chercheurs du Wyss Institute de Harvard utilisent des cellules souches humaines [3].
Ces « ovaroïdes » ont démontré des « fonctions ovariennes clés », comme la formation de follicules [4], mais n’ont pas produit d’ovocytes. Les cellules germinales n’ont en effet pas vécu « assez longtemps ».
Les chercheurs espèrent « optimiser » leur « modèle » afin de pouvoir obtenir in vitro des ovocytes fécondables, à partir de cellules souches. Pour Merrick Pierson Smela, co-auteur de l’étude, on pourrait ainsi envisager de produire des ovocytes à partir de personnes qui ne disposent pas d’« ovocytes viables ».
[1] Ou « mini-organe »
[2] Pierson Smela, M.D., et al. (2023) Directed differentiation of human iPSCs to functional ovarian granulosa-like cells via transcription factor overexpression. eLife. doi.org/10.7554/eLife.83291.
[3] L’équipe a utilisé des cellules souches pluripotentes induites (iPS) qui ont été reprogrammées en cellules de type granulosa, un type de cellule somatique ovarienne qui aide à la croissance et à la maturation des ovocytes. Les scientifiques ont ensuite cultivé ces cellules de type granulosa avec des cellules germinales primordiales humaines, pour former des « ovaroïdes ».
[4] Après 16 jours
Source : BioNews, Charlotte Dore (27/02/2023)