Le prélèvement d’organes sur DDAC, une solution pour la pénurie d’organes ?

Publié le 26 Mar, 2015

En 2014, près de 3000 greffes de reins ont été réalisées et 90% des greffons provenaient de donneurs décédés par mort encéphalique (DDME). Cependant la pénurie demeure car la liste nationale d’attente se rallonge chaque année. “Environ 4 000 nouveaux malades inscrits en 2014 alors que 10 000 patients y sont déjà répertoriés”.

 

Pour pallier cette pénurie, une solution envisagée est de développer le prélèvement d’organes sur donneurs décédés par arrêt circulatoire (DDAC), autorisé sous certaines conditions. Ces décès par arrêt circulatoire peuvent survenir dans deux circonstances : lorsque l’arrêt survient de manière “inopinée”, en dehors de l’hôpital, et lorsque l’arrêt est “contrôlé”, c’est-à-dire qu’il résulte de l’arrêt des thérapeutiques chez un patient hospitalisé. Cette dernière pratique existe depuis 15 ans en Angleterre, Belgique, Etats-Unis et Pays-Bas. En France, un programme lancé par l’ABM est encore à ses débuts (Cf. Synthèse Gènéthique du 20 mars 2015). En effet, le prélèvement d’organes sur donneurs décédés par arrêt contrôlé suscite des questionnements éthiques (Cf. Synthèse du 23 septembre 2014). A l’heure actuelle, deux prélèvements ont été réalisés au CHU d’Annecy qui ont conduit à quatre greffes de rein et une greffe de foie.

 

Une autre solution envisagée pour pallier la pénurie des greffons réside dans un changement du système actuel. Lors de l’examen en commission des Affaires sociales du projet de loi Santé, les députés ont voté un amendement présenté par les députés Jean Louis Touraine et Michèle Delaunay prévoyant de “renforcer le consentement présumé au don d’organes, en se passant de l’avis des proches du défunt”.  Ainsi, si cette disposition était votée en séance plénière,  à partir du 1er janvier 2018, “seules les personnes qui se seront explicitement inscrite sur le registre national des refus seront exclues des prélèvements”. (Cf. Synthèse Gènéthique du 25 mars 2015).

 

Le Quotidien du Médecin (Sophie Maros) 26/03/2015 – Gènéthique 

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