Hier, mercredi 17 juin, le Parlement européen a réclamé l’interdiction des animaux clonés, de leurs descendants et des produits en étant issus, sur tout le territoire de l’Union européenne.
Ce moratoire généralisé est « le fruit d’un accord entre les six grandes formations politiques du parlement, de la droite aux écologistes » et de l’union des commissions agriculture et environnement.
Dans leur rapport, adopté par 82 députés, avec 8 votes contre et 8 abstentions, les élus soutiennent le projet de la Commission d’interdire le clonage d’animaux à des fins agricoles dans l’UE, ainsi que la mise sur le marché de tels animaux.
Invoquant des soucis éthiques, une vive préoccupation citoyenne par rapport au bien-être animal, et les réserves des citoyens et des consommateurs européens sur le clonage, les élus veulent aller plus loin. Ils prévoient d’« interdire la vente et l’importation de produits issus d’animaux clonés, notamment sperme et embryon, ainsi que les descendants de ces animaux et les produits en étant issus ».
Cette mise au ban s’impose, a déclaré la rapporteuse démocrate chrétienne allemande Renate Sommer, « car sinon nous ferions la promotion de la technique du clonage dans les pays tiers ». « Interdire le clonage est une question de valeurs et de principes européens » a-t-elle affirmé.
Pour empêcher que ces interdictions ne soient contournées « le Parlement réclame aussi des obligations de traçabilité de la part des partenaires commerciaux de l’UE ».
Cette position devra être avalisée en plénière les 7-10 septembre à Strasbourg, pour que puissent s’ouvrir les négociations entre élus, gouvernements et Commission afin de « finaliser les règles européennes en la matière ».
Le Monde(17/06/2015); Parlement européen(17/06/2015)