Face aux inquiétudes croissantes suscitées par la technique de modification génétique chez l’homme, le Japon envisage d’interdire la création de bébés dits « sur mesure » pour des raisons de sécurité et d’effets possibles sur les générations futures.
Le rapport d’un groupe d’experts du ministère de la Santé, présenté le 4 décembre, recommande qu’un encadrement juridique soit établi pour interdire l’implantation dans l’utérus d’embryons génétiquement modifiés.
Au Japon, il existe des directives interdisant de tels procédés à des fins de recherche, mais aucun texte n’interdit l’implantation à d’autres fins. Par conséquent, les experts s’inquiètent de la création possible de bébés « sur commande », dont les gènes seraient modifiés pour améliorer artificiellement leur apparence ou leur intelligence. Ils estiment qu’en l’état actuel de la recherche génétique l’implantation d’embryons génétiquement modifiés dans l’utérus ne doit pas être autorisée car l’innocuité de la technique n’est pas assurée. Par ailleurs, les bébés génétiquement modifiés transmettront leurs modifications à leur descendance.
Les experts restent favorables à des manipulations du génome humain menées dans le cadre de recherches fondamentales à visée thérapeutique, dès lors que les embryons ne sont pas implantés dans l’utérus.
Pour aller plus loin :
Japon : vers l’autorisation des embryons génétiquement modifiés
Deux prix Nobel s’inquiètent de la création d’embryons génétiquement modifiés
Daily Mail, Michael Thomsen (05/12/19) – The Asahi Shimbun (05/12/19)