ESPERITE, le laboratoire qui commercialise le test DPNI « tranquility », annonce « être prêt pour le marché de masse ». Dans un communiqué de presse du 30 avril 2015, le laboratoire met en avant la conformité du test à la directive européenne 98/79/EC sur les dispositifs médicaux de diagnostics in vitro.
Il se dit « en tête du marché de la détection des trisomies », avec un test « sans risque », « précis », « rapide » (« résultat sous 5 jours ») « simple » (« ne nécessitant qu’une prise de sang »). Il vante encore la possibilité avec ce test de « réduire fortement la nécessité de recourir aux tests invasifs et d’en éviter les risques associés ». Fort de tous ces arguments, le Collège Royal des Obstétriciens et gynécologues de Grande Bretagne a déclaré : « Avec le temps, cette technologie va probablement devenir la méthode de première intention de screening des anomalies chromosomiques durant la grossesse ».
Genoma, la division de médecine prédictive d’Esperite, va mettre en place une double stratégie pour « atteindre le leadership commercial en Europe », qui consiste à établir des accords « avec le secteur public et avec les grands organismes de santé privés ».
L’annonce est claire : « Nous nous attendons à ce que tranquility remplace les méthodes de test traditionnelles et devienne dans un avenir proche la procédure standard de screening de première intention des anomalies chromosomiques pour toutes les femmes enceintes ». Elle confirme la détermination à rendre ces tests toujours plus accessibles, alors même que les questions éthiques sont éludées (cf.Gènéthique du 14 avril 2015 : Le DPNI pour remplacer le « dépistage standard » de la trisomie 21 ?). La laborataoire ne cache d’ailleurs pas ses motivations économiques.