Vendredi 2 octobre dernier, le Bureau de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe a rejeté à la majorité une pétition contre les infanticides néonataux qui avait pourtant réuni 224 000 signatures. Le Bureau a justifié sa décision au motif qu’une telle pétition relevait d’un sujet « trop sensible » et « susceptible de ‘diviser‘ l’Assemblée ». Il a suivi la décision rendue en juin dernier (cf. Gènéthique du 02 juillet 2015) par le comité des affaires juridiques et des droits de l’homme de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe pour lequel une telle pétition pourrait questionner l’avortement et était « trop sensible ».
La pétition (cf. Gènéthique du 27 novembre 2014) qui a été rejetée était pourtant « la plus importante dans les annales du Conseil de l’Europe ». Elle a rassemblé des preuves pour montrer que des enfants naissent vivants et parfois viables à la suite d’avortements tardifs et qu’ils sont laissés sans soins à attendre la mort. La pétition réclamait donc le respect des droits fondamentaux « garantis, en théorie à toute personne ‘dès la naissance’ ».
Des députés membres de l’Assemblée Parlementaire ont annoncé qu’ils réintroduiraient le sujet des infanticides néonataux au Conseil de l’Europe en 2016.
European Centre for Law and Justice (05/10/2015)