Ce matin, vendredi 15 juin, le Comité consultatif national d’éthique (CCNE), saisi par Madame Elisabeth Guigou à la suite de l’Arrêt Perruche, a rendu son avis « handicaps congénitaux et préjudice ». Le CCNE dans cet avis n°68, constate que la « personne souffrant d’un handicap profond, plus qu’une autre, ne peut (donc) trouver sa place dans une société soucieuse de son image au point de ne pas supporter la différence et, trop souvent de manifester une attitude “handiphobe” ». Dans ce contexte le couple qui choisit de ne pas interrompre une grossesse d’un enfant handicapé, « encoure le risque d’être critiqué, considéré comme irresponsable, et de ce fait il peut être l’objet de discrimination. ». Il rappelle avec force que « cette tendance à une définition sociale des critères médico-scientifiques ou autres, de la “bonne naissance” peut être étymologiquement et historiquement qualifiée d’eugénique. » Le CCNE s’oppose à “un droit de l’enfant à ne pas naître” et appelle à une solidarité de la société pour les personnes handicapées. « Toutes les mesures nécessaires pour éviter d’ajouter au handicap des conditions de vie intolérables devraient être mises en œuvre, manifestant l’une des priorités d’une société solidaire : il s’agit là au sens le plus noble du terme, d’une responsabilité politique. » Le Collectif contre l’handiphobie, à l’issue de la conférence de presse, s’est félicité de l’avis rendu par le CCNE. Xavier Mirabel, porte parole du Collectif, souhaite que maintenant l’on puisse légiférer pour empêcher d’autres arrêts Perruche. Le 6 juillet prochain, trois cas similaires vont être jugés par la Cour de cassation.
Genethique 15/06/01 – Libération 16-17/06/01 – Le Monde 16/06/01 – La Croix 18/06/01 – Le Figaro 16-17/06/01 – Quotidien du Medecin 18/06/01 Libération 16-17/06/01 – Le Monde 16/06/01 – La Croix 18/06/01 – Le Figaro 16-17/06/01 – Quotidien du Medecin 18/06/01