Ces dernières années plus de 1200 animaux ont été clonés. Pour quelles raisons ? D’abord pour la recherche génétique et biologique, puis dans l’espoir de préserver des espèces menacées, et enfin pour des raisons commerciales.
Dans cette dernière catégorie, on place non seulement le clonage des animaux de compétition, comme les chevaux champions, mais aussi le clonage des animaux de compagnie.
Ces expériences ont mis en évidence que tout n’était pas déterminé par le code génétique contenu dans les noyaux des cellules et que des caractéristiques physiques étaient dictées par des "ordres" reposant ailleurs.Les animaux clonés ne sont donc pas des"photocopies" des animaux dont ils sont issus comme l’ont déjà prouvé les expériences sur les chevaux et les chats qui ont la fâcheuse tendance de ne pas ressembler à l’original.
Alors, pourquoi continuer à cloner des animaux ? Surtout pour les leçons que cela apporte aux scientifiques. Un échec est pour eux plus profitable qu’un succès. Et nous ne sommes aujourd’hui qu’à un taux de succès très faible. Par exemple, pour la jument Prométhée il a fallu 513 noyaux de cellules, et sur les 17 embryons implantés, 1 seul a donné un poulain. De plus, parmi toutes ces naissances beaucoup de clones ne sont pas sains mais sont malformés.
Le Figaro (Jean-Luc Nothias) 11/05/05