Le 23 mars, la loi sur les technologies génétiques a reçu l’assentiment royal britannique de telle sorte que, désormais, tous les animaux vertébrés, sauvages ou domestiques, pourront être génétiquement modifiés. Les animaux de compagnie comme les chiens et les chats seront concernés (cf. Cloner son animal de compagnie : un « marché de niche » ?).
Une décision qui alerte la Royal Society for the Prevention of Cruelty to Animals (RSPCA) car elle « ouvre la voie à l’utilisation de la technologie pour créer des chats et des chiens aux caractéristiques extrêmes ». Pour cette association, les animaux vertébrés ne devraient pas être concernés et encore moins les animaux de compagnie.
La loi autorise aussi la création et la commercialisation de plantes modifiées (cf. L’Angleterre autorise les NBT). Une méthode qui permettrait aux agriculteurs de cultiver des plantes résistantes à la sécheresse et aux maladies, de réduire l’utilisation d’engrais et de pesticides. La modification du génome des animaux permettrait quant à elle d’élever des animaux protégés contre les maladies dangereuses. Mais David Bowles, responsable des campagnes et des affaires publiques à la RSPCA, alerte sur les possibles « modifications involontaires du génome, avec des effets imprévisibles » (cf. Editer le génome : des conséquences imprévisibles ?).
Alors que l’édition de gènes était soumise à la réglementation sur les OGM, la nouvelle loi ne classe pas les animaux et les aliments génétiquement modifiés dans cette catégorie.
Reconnaissant « la nécessité de préserver le bien-être des animaux dans le nouveau cadre réglementaire », le gouvernement a annoncé qu’il mettrait en place une approche « progressive » « permettant l’utilisation de technologies de sélection de précision, d’abord pour les plantes, puis pour les animaux ».
Source : The Guardian, Helena Horton (24/03/2023) – Photo : Pixabay