Lors d’une rencontre entre ministres de pays qui participeront au sommet du G8 en juin prochain dans l’Ontario, la ministre canadienne de la Coopération internationale Bev Oda, a déclaré le 26 avril 2010, que “la contribution du Canada n’inclura pas le financement de l’avortement” dans les pays en voie de développement (PVD), mettant fin au doute qui planait à ce sujet. Jusqu’à présent, le gouvernement canadien était resté flou, affirmant seulement qu’il n’exclurait aucune option. Un parti de l’opposition avait déposé, le 23 mars 2010, “une motion demandant que le plan du G8 pour la santé des femmes des régions pauvres du globe comprenne toutes les options de la planification familiale, y compris la contraception et l’avortement“. Cette motion avait été rejetée, certains représentants de ce parti ayant voté contre la motion présentée par leurs collègues.
Pour certains, cette décision pourrait entraîner un désaccord entre les pays du G8 : fin mars dernier, la secrétaire d’Etat américain Hillary Clinton, en visite au Canada, avait déclaré que “la santé maternelle devait inclure la santé reproductive, dont font partie la ‘contraception, la planification familiale et l’accès légal et sécuritaire à l’avortement’ “. Le premier ministre canadien Stephen Harper avait réagi à ces propos en affirmant que c’était aux Canadiens de décider de l’orientation de leur pays en matière de politique étrangère.
Pour l’heure, les responsables politiques canadiens ont précisé qu’ils ne souhaitent pas rouvrir le débat sur l’avortement, au Canada comme à l’étranger, et que les pays du G8 restent libres d’adopter la position qu’ils privilégient.
Cyberpresse.ca 31/03/10, 26/04/10- Le Devoir.com 20/03/10, (Guillaume Bourgault-Côté) 25/03/10