L’âge du père en cause dans les maladies génétiques

Publié le 27 Août, 2012

Si "pendant des decennies, les femmes ont été mises en garde […] contre les naissances à un âge avancé, responsables d’un risque accru de trisomie 21", il ressort d’un certain nombre d’études parues dans la presse scientifique internationale, que "la tolérance vis-à-vis des pères  âgés ne soit pas totalement fondée". En effet, l’âge du père pourrait avoir un "impact négatif" sur sa descendance, cela augmenterait "le risque de plusieurs maladies génétiques, au demeurant rares […] comme c’est le cas pour les femmes".
Le Pr Stanislas Lyonnet, chef du service de génétique à l’hôpital Neker à Paris, précise qu’une "série d’études publiées le 5 avril 2012 sous l’égide de l’Institut national de la santé américain dans la revue Nature, a permis de mieux comprendre [l’origine de l’autisme par exemple] […]. De petites mutations […] apparues au moment de la conception mais dont les parents ne sont pas eux-mêmes porteurs, ont été mises en évidence chez certains enfants autistes". En outre, ces travaux expliquent que "les pères transmettent quatre fois plus souvent que les mères ces mutations spontanées à leurs enfants" et que le risque de transmission augmente avec  l’âge. Enfin, "les pères de garçons autistes sont six fois plus souvent dans leur quarantième année que dans leur vingtième […] et pour les filles autistes, ils sont dix-sept fois plus souvent âgés de plus de quarante ans".
Enfin, pour les chercheurs, "le fait que le père soit responsable d’une grande partie des mutations génétiques est lié aux caractéristiques propres à la spermatogénèse". En effet, "à partir de cellules souches, les spermatogonies, de nouveaux spermatozoïdes sont produits par divisions successives". Ainsi, "au bout d’un certain nombre de divisions cellulaires, [les spermatozoïdes] ont accumulé un certain nombre de mutations" dont un "petit nombre d’entre elles peuvent être à l’origine de différentes pathologies" comme l’autisme. Ces divisions multiples au cours de l’existence seraient à l’origine du risque génétique accru pour les enfants de pères âgés.
 

Le Figaro (Martine Perez) 08/08/12 – AFP 22/08/12 – Le quotidien du médecin.fr (Lydia Archimède) 23/08/12

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