Dans le magazine, Famille Chrétienne, le Dr Bernard Boillot, chirurgien des hôpitaux, vice président de la fédération Grenoble-Transplantation revient sur la question du don d’organes. Il réagit aux déclarations du Dr Marc Andronikof (cf revue de presse du 02/02/05) qui selon lui "donne une image extrêmement négative du don d’organes".
La question du prélèvement d’organes soulevant de nombreuses peurs et interrogations, il importe selon lui d’être extrêmement "précis et subtil lorsqu’on aborde ce sujet délicat".
Il rappelle que les grandes religions monothéistes présentes en France sont favorables au don d’organes. Jean-Paul II a écrit que "la noblesse de ce geste est un véritable acte d’amour" rappelle t-il. Il explique que l’Église catholique reconnaît comme valables les critères médicaux définissant la mort, c’est à dire la cessation complète et définitive de toute activité cérébrale.
Il souligne que les équipes médicales effectuent des prélèvements d’organes respectent la réglementation et "mettent une énergie admirable pour que la mort du donneur ne soit pas volée et que la dépouille soit respectée".
Enfin, il insiste sur la nécessité de ne pas confondre le problème des prélèvements d’organes et celui de l’acharnement thérapeutique. Il rappelle, pour cela, qu’un patient en état de mort encéphalique ne peut être maintenu que quelques heures avec une activité cardiaque. Très vite ses fonctions vitales se dérèglent et son coeur s’arrête, explique t-il. Quant aux grands malades agonisants, leur état de santé est souvent tel que même un acharnement thérapeutique ne pourrait permettre un prélèvement d’organes.
Famille Chrétienne 29/09/05