La proposition de loi sur la fin de vie, débattue depuis hier à l’assemblée, ne fait pas consensus. 122 députés ont signé un amendement réclamant la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté. D’un autre côté les députés de l’Entente parlementaire pour la famille ont déposé pas moins de 1000 amendements demandant une clarification des termes du texte de loi, craignant une dérive euthanasique du « droit à la sédation profonde et continue ». Xavier Breton déclare ne pas être dupe « de la politique des petits pas » menée par les partisans de « l’aide active à mourir ».
De fait, la proposition de loi Claeys-Leonetti a été présentée comme « une étape » par Marisol Touraine lors des débats. La ministre de la santé était par le passé favorable a une aide « active à mourir » et avait défendu en 2012 le droit pour une personne de « demander que soit abrégée une vie qui n’en est plus une ». En 2009, elle avait aussi soutenu une proposition de loi d’aide « active à mourir » portée par Manuel Valls.
Le premier ministre a, lui aussi, fait référence a la proposition de loi comme étant « sans aucun doute une étape » et a annoncé « qu’il y aura forcément d’autres discussions dans les années qui viennent ». Ces propos font écho à ceux d’Alain Claeys qui précise que sa proposition de loi n’a « pas vocation à épuiser le débat ». Un débat qui « semble programmé pour durer », d’après Jean-Yves Nau.
Note de Gènéthique
Gènéthique a suivi les débats qui ont eu lieu dans l’hémicycle hier. Pour lire le compte rendu des débats en première lecture de la proposition de loi Claeys-Leonetti, cliquez sur Les députés débattent de la fin de vie – 1ère lecture J1
Le Figaro (Agnès Leclair) 10/03/2015 – La Croix ( Pierre Bienvault) 10/03/2015 – Le Monde ( Laetitia Clavreul, François Béguin) 10/03/2015 – Libération 11/03/2015 – Blog de Jean-Yves Nau 11/03/2015