La PMA contourne l’infertilité mais ne la traite pas

Publié le 6 Oct, 2016

Les garçons conçus par injection de sperme intra-cytoplasmique (ICSI) hériteraient des problèmes de fertilité de leurs pères. C’est la conclusion d’une étude menée par des chercheurs belges, publiée dans la revue Human reproduction.

 

En cas d’infertilité masculine, la solution proposée est de recourir à l’injection de sperme intra-cytoplasmique, une technique de PMA qui consiste à sélectionner un spermatozoïde pour l’injecter directement à l’intérieur d’un ovocyte.

 

Les chercheurs de l’université de Bruxelles ont suivi 54 jeunes hommes âgés de 18 à 22 ans nés à la suite d’une ICSI, comparés à un groupe de 57 hommes du même âge dont les pères n’avaient pas de problème de fertilité. Selon leur analyse, les hommes nés d’une ICSI sont « trois fois plus susceptibles d’avoir une concentration de spermatozoïde inférieure au niveau considéré comme ‘normal’ par l’OMS[1] ».  Ils ont un taux deux fois plus faible de spermatozoïdes que les hommes du même âge conçus naturellement, et ces spermatozoïdes sont deux fois moins mobiles.

 

Le Professeur André Van Steirteghem qui a dirigé l’étude ne s’en étonne pas : « Il est établi que les facteurs génétiques jouent un rôle dans l’infertilité ». Leur publication rappelle que « l’ICSI n’est pas un traitement de l’infertilité, mais un moyen de la contourner ; le problème est renvoyé à la génération suivante ».

 

 

[1] 15 millions par millilitre de sperme.

BBC (6/10/2016)

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