Un groupe de 21 experts réunis sous l’égide du Centre international de recherche sur le cancer (Circ) a annoncé que les contraceptifs oraux dits « combinés » (associant oestrogènes et progestatifs) et les traitement hormonaux substitutifs (THS) de la ménopause devaient être classés dans le groupe 1 des produis cancérogènes. Autrement dit, il s’agit de deux produits potentiellement dangereux qui figurent dans la catégorie des substances les plus cancérogènes.
Les experts estiment que la pilule contraceptive augmente le risque de cancer du sein, du col de l’utérus et du foie. En revanche, elle diminuerait celui de l’ovaire et de l’endomètre.
On estime aujourd’hui que plus de 100 millions de femmes (soit près de 10% des femmes en âge de procréer) prennent la pilule de manière suivie. Près de 80% des femmes ont déjà utilisé la pilule dans les pays industrialisés.
Les gynécologues obstétriciens ont vivement réagi à la publication de cette étude et ont défendu les «vertus » des pilules contraceptives. Selon eux, les risques cancérogènes des pilules doivent être mis en balance avec les avantages de la contraception orale : diminution des cancers de l’endomètre et de l’ovaire, espacement des naissances et donc des pathologies liées à la grossesse et à l’accouchement…
Le Figaro (Martine Perez) 02/08/05 – Le Monde (Jean-Yves Nau) 03&06/08/05 – La Croix (Emmanuel Réju) 03/08/05 – L’Humanité 04/08/05