En Nouvelle-Zélande, « par 68 voix contre 51 », le Parlement a voté ce jour la dépénalisation de l’avortement. Un acte qui était jusque-là considéré comme un délit et, à ce titre, « passible de 14 ans d’emprisonnement ».
Cette loi « datant de 1961 », n’avait « jamais été appliqué aux femmes subissant un avortement ». Cependant, pour le ministre de la Justice, Andrew Little, « un changement était nécessaire ». « Désormais, les avortements seront considérés comme une question médicale » a-t-il déclaré, souhaitant que ce nouveau texte permette aux femmes « d’obtenir plus rapidement des conseils et des traitements ».
Note de la rédaction :
L’avortement considéré comme une « question médicale » banalise à l’extrême un acte dès lors assimilé à n’importe quel autre acte médical alors même que les femmes témoignent bien souvent de souffrances post-IVG (cf. Arte donne la parole à des femmes qui ont eu recours à l’avortement). Le consensus autour de l’avortement les condamne bien souvent à les taire.
Pour aller plus loin :
Avortement : « Ce n’est pas parce que vous voulez oublier que vous oubliez »
Nouvelle Zélande : le taux d’avortement en 2016 en forte diminution
Belgique : le Conseil d’Etat donne son feu vert pour la dépénalisation de l’avortement
Portugal : Le Parlement favorable en première lecture à la dépénalisation de l’euthanasie
AFP (18/03/2020)