La Commission européenne présente demain, mercredi 6 avril, le "programme cadre de recherche et développement" (PCRD) qui regroupe toutes les activités de recherche menées au niveau de l’Union européenne et financées par le budget communautaire. La recherche est le troisième poste budgétaire de l’Union européenne : 17,5 millions d’euros attribués au 6ème PCRD (2000-2006).
Pour le 7ème PCRD, une nouvelle commission de la recherche a été constituée avec à sa tête un commissaire de la recherche, le slovène Janez Potocnik qui a remplacé Philippe Busquin.
Le nouveau commissaire entend doubler le budget communautaire consacré à la recherche. Suite à l’engagement des chefs d’Etat et de gouvernement pris à Barcelone en 2000, il compte affecter 3 % du PIB européen à la recherche d’ici 2010. Dans les orientations de la nouvelle politique européenne de recherche pour 2007-20013, neuf priorités ont été définies : la société de l’information, la santé, les transports, les nanotechnologies, l’énergie, l’environnement, la biotechnologie, l’alimentation et les sciences humaines.
Selon l’Union européenne, il faudrait 700 000 chercheurs supplémentaires d’ici 2010 pour faire face aux Etats-Unis et au Japon.
Les chercheurs ont regretté du 6ème PCRD qu’il néglige la recherche fondamentale. La nouvelle commission propose la mise en place d’un conseil européen de recherche qui financerait des projets de recherche fondamentale en veillant à renforcer les liens entre secteur public et secteur privé. Constatant qu’entre 100 000 et 120 000 chercheurs européens travaillent aux Etats-Unis, la Commission veut créer un réseau de communication entre les chercheurs européens aux Etats-Unis et les chercheurs restés en Europe.
NDLR : rappelons que dans sa Résolution sur le commerce d’ovules humains (10/03/05), le Parlement européen a invité la Commission à retirer tout soutien et tout financement au clonage des êtres humains dans le cadre de tout programme de l’Union européenne notamment dans le cadre du financement du 7ème PCRD. L’Union est appelée à se concentrer sur les recherches sur les cellules souches adultes et ombilicales qui sont autorisées dans tous les pays et ont déjà permis le traitement de patients avec succès.(cf. Lettre Genethique n°63).
La Croix (Caroline Chaumont) 05/04/05 – Le Figaro (Pierre Avril) 07/04/05