Vendredi soir, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé une série de mesures « pour faciliter l’accès des femmes à l’interruption volontaire de grossesse quelle que soit leur région ».
Le délai moyen d’accès à l’IVG en France, entre le premier contact avec un professionnel de santé et la réalisation de l’IVG, est de 7 jours. Pour « conforter l’égalité d’accès à l’IVG sur tout le territoire », la ministre entend permettre, dès le premier trimestre 2020, la réalisation d’IVG instrumentales dans des centres de santé. Elle a annoncé que l’accès à l’IVG figurerait « parmi les critères d’évaluation des hôpitaux dans les contrats d’objectifs les liant aux ARS », qu’elle ferait l’objet d’une « inscription prioritaire dans la formation continue des médecins et des sages-femmes ». Par ailleurs, un « annuaire de l’offre d’IVG dans chaque région, actualisé pour prendre en compte la saisonnalité » doit être mis en place.
Le nombre de médecins qui font jouer leur clause de conscience sera également examiné. La ministre a affirmé qu’elle « ne souhaite pas voir disparaître cette clause qui garantit aux femmes la meilleure des prises en charges », mais qu’elle voulait « que soit respectée l’obligation légale pour le médecin de réorienter rapidement sa patiente » .
Enfin, le communiqué de presse du ministère mentionne qu’ « afin de faire le point sur les conditions d’accès à l’IVG et de formuler de nouvelles propositions, un rapport global relatif à l’accès à l’IVG sera remis au Parlement fin janvier 2020 ».
Pour aller plus loin :
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Afp (27/09/2019) – CP Ministère de la Santé (27/09/2019) – Communiqué de presse – Agnès BUZYN – Accès IVG – 27 septembre 2019
Objection ! (29/09/2019) – Une étude sur le nombre de médecins objecteurs