Après l’annonce faite par des scientifiques chinois de la modification du génome d’embryons humains (cf. Synthèse Gènéthique du 23 avril 2015), et les premières réactions de la communauté internationale scientifique (cf. Synthèses Gènéthique des 30 avril 2015, et 27 mai 2015), la Maison-Blanche fait part, à son tour, de son scepticisme.
John P. Holdren, le conseiller scientifique de Barack Obama, a déclaré : “L’Administration pense que la modification génique de cellules germinales à des fins cliniques est une limite à ne pas franchir pour le moment”.
La Maison-Blanche soutient ainsi l’initiative de la US National Academy of Sciences (NAS) et de la National Academy of Medicine (NAM) qui ont convoqué un sommet international à l’automne prochain afin de discuter des implications de la modification génique de cellules germinales à des fins de recherches et d’applications cliniques.
Pour Robert Pollack, professeur de biologie à la Columbia University, “l’ouverture à la modification génique germinale est l’ouverture au retour de l’eugénisme dans l’ordre du jour scientifique”. Ainsi qu’il a écrit dans une lettre publiée dans la revue Science résumant le malaise de la communauté scientifique : “L’eugénisme rationnel est encore de l’eugénisme”.
BioEdge (Michael Cook) 30/05/2015