« La loi Veil a inventé le mensonge qui transforme la mort en soin. » Dans un éditorial pour le journal Valeurs actuelles, Jean-Marie Le Méné, président de la fondation Jérôme Lejeune dénonce l’inversion de valeurs que l’on observe en matière d’avortement. « Ce n‘est plus tuer mais refuser de le faire qui est criminel. »
Revenant sur toutes les évolutions législatives en cours : « légalisation des IVG instrumentales pour les sages-femmes ; bénéfice du tiers payant pour l’IVG et les frais afférents déjà remboursés à 100% (contrairement à l’accouchement) ; allongement du délai de l’IVG de douze à quatorze semaines, ce délai l’ayant déjà été de dix à douze semaines en 2000 ; suppression de la clause de conscience spécifique à l’IVG ; suppression du délai de réflexion de deux jours, le délai de sept jours ayant déjà été réduit en 2016 ; extension de l’interdiction du refus de soins pour discrimination à la contraception d’urgence, potentiellement abortive ; suppression du délai de réflexion d’au moins une semaine avant l’interruption médicale de grossesse ; création d’un nouveau type d’avortement, dit interruption volontaire partielle d’une grossesse multiple ; suppression de l’autorisation parentale pour l’IMG d’une mineure, comme pour l’IVG ; extension à la détresse psychosociale de l’avortement jusqu’à neuf mois, que la loi Veil autorise déjà pour les enfants handicapés », Jean-Marie Le Méné pointe la pression à laquelle est soumis le législateur. Faute de les ratifier, il est accusé de mettre un frein à l’avancée des droits des femmes (cf. IVG droit). Mais « le caractère oppressif » de cette « liberté » pourrait bien finir par être dénoncé, prophétise-t-il.
Source : Valeurs actuelles, Jean-Marie Le Méné (04/02/2021)