Le directeur du Comité chinois de don et transplantation d’organe, Huang Jiefu, a déclaré la semaine dernière que la Chine s’éloignait progressivement d’une “dépendance ancienne aux prisonniers exécutés comme source principale de don d’organes”.
Cette déclaration intervient peu de temps après que les parlementaires européens avaient voté une résolution en décembre 2013 tirant la sonnette d’alarme sur les “graves abus” commis en Chine concernant les prélèvements d’organes (Synthèse Gènéthique du 12 février 2014).
Actuellement, en Chine, 300 000 personnes sont en attente d’un donneur compatible. Face à la pénurie de greffons, la Chine a mis en place un système d’approvisionnement consistant à prélever les organes sur les prisonniers exécutés. En 2010, Huang Jiefu avait annoncé que 90% des organes transplantés étaient issus de ce système. L’année dernière la Chine a lancé un “programme pilote” dans 25 provinces et municipalités pour encourager le don volontaire d’organes. Lorsque le taux d’adhésion sera de 2 personnes pour 1 million, tous les organes proviendront de donneurs volontaires. Pour l’heure, le taux est de 0,2 pour 1 million.
Le Quotidien du Médecin (Adrien Renaud) 11/03/2014