Jean-Paul II a développé avec force sa pensée autour de la « théologie du corps » (1).
Communion des personnes
Jean-Paul II s’est appuyé sur le récit de la Création dans la Genèse, pour fonder sa réflexion sur le corps humain. Les signes corporels de la sexualité sont compris dans leur finalité, expression de la communion des personnes.
Dès lors l’hédonisme, pas plus que la procréation ne peuvent être l’unique objectif de l’union charnelle.
Jean -Paul II s’élève contre l’utilitarisme qui conduirait à se servir de l’autre comme d’un instrument.
Contraception et prévention du sida
Jean-Paul II a souvent rappelé la position de l’Eglise sur la contraception et la prévention du sida. En 1993, en Ouganda devant des jeunes, il expliquait à propos du sida que « le langage sexuel honnête exige un engagement à la fidélité qui dure toute la vie. Le lien sexuel fidèle de la chasteté est l’unique manière sûre et vertueuse pour mettre fin à cette plaie tragique ».
Jean-Paul II rappelait à propos de la contraception que “l’acte conjugal signifie non seulement l’amour, mais aussi sa fécondité potentielle… L’acte conjugal qui serait privé de sa vérité parce que privé artificiellement de sa capacité de procréation cesserait aussi d’être un acte d’amour”…
Avortement
Pour Jean-Paul II, « la légalisation de l’interruption de grossesse n’est rien d’autre que l’autorisation, donnée à des adultes, avec l’aval de la loi, de priver de sa vie, avant qu’il ne voie le jour, un être humain qui ne peut se défendre ».
Le Pape y voyait les fruits d’une “culture de mort”, alors qu’il défendait envers et contre tout, une “culture de vie“.
1. La sexualité selon Jean-Paul II, Yves Semen, Presses de la Renaissance, 2004