Au Japon, l’avortement médicamenteux pourrait être autorisé d’ici la fin de l’année. C’est l’entreprise Linepharma International qui a fait pression, via sa demande de mise sur le marché de la mifépristone et du misoprostol en décembre 2021. Actuellement, les avortements chirurgicaux sont autorisés dans ce pays[1], sous réserve de l’accord du conjoint ; ils ne sont pas pris en charge, et représentent un coût d’environ 700 à 1200 euros. 140 000 avortements ont été pratiqués de cette façon en 2020, selon les chiffres du ministère de la santé.
La prescription d’un avortement médicamenteux serait de la même façon soumis à l’accord écrit du partenaire. « Nous pensons que le consentement du conjoint est nécessaire » confirme Yasuhiro Hashimoto du ministère de la santé. Cette condition est largement commentée et décriée, y compris par l’OMS qui la considère comme une « discrimination » à l’égard des femmes.
Les avortements médicamenteux ne seront pas non plus pris en charge, et coûteraient environ 725 euros par prescription.
[1] Depuis 1948 ; la contraception a pour sa part été commercialisée en 1999.
Sources : Japan Times (20/05/2022) ; Guardian, Justin McCurry (31/05/2022) ; Madame Figaro, Tiphaine Honnet (01/06/2022)