Au Japon, des chercheurs ont transplanté des cellules souches pluripotentes induites (iPS) dans le cerveau d’un patient atteint de la maladie de Parkinson. Il s’agit d’une opération réalisée dans le cadre d’un essai clinique à l’université de Kyoto.
Le patient âgé d’une cinquantaine d’années a reçu une injection de 2,4 millions de cellules iPS dans la partie gauche de son cerveau. L’opération a été réalisée le mois dernier et la surveillance devrait durer deux ans. D’ici six mois, si aucun problème ne se déclare, une seconde injection est prévue dans la partie droite du cerveau.
Les cellules iPS utilisées proviennent de donneurs sains ; les chercheurs espèrent qu’elles se développeront en neurones producteurs de dopamine dans le cerveau du patient. Ces neurones dégénèrent chez les patients atteints de la maladie de Parkinson, provoquant des symptômes qui s’aggravent progressivement : tremblements, une rigidité des membres et une diminution des mouvements du corps. Six autres patients devraient participer à l’essai.
Des essais précliniques prometteurs réalisés chez le singe et publiés en août 2017 ont permis aux chercheurs d’envisager les essais cliniques chez l’homme : les cellules injectées avaient en effet survécu pendant les deux ans d’observation et aucune tumeur n’était apparue (cf. Parkinson et cellules iPS : des résultats encourageants chez le singe ).
AFP (09/11/2018)