Une femme de 80 ans a été traitée avec succès au Japon grâce à des cellules souches pluripotentes induites (iPS). Un petit nombre de cellules de la rétine fabriquées en laboratoire a protégé sa vue, luttant contre sa dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), une forme courante de cécité progressive chez les personnes âgées.
La patiente a été traitée dans le cadre d’un essai clinique mené par Masayo Takahashi, au laboratoire RIKEN au Japon. Les cellules iPS ont été obtenues à partir de cellules de peau de la patiente. L’injection a eu lieu en 2014 (cf. Japon : la 1ère implantation mondiale de cellules iPS chez l’homme a eu lieu). Au préalable, les médecins avaient retiré les tissus malades de la rétine. Ils ont ensuite inséré le « greffon de rétine dérivé de cellules iPS », dans le but de stopper la dégénérescence. Les résultats publiés le 15 mars expliquent que le traitement n’a pas rendu la vision de la patiente plus nette, mais il semble avoir empêché une nouvelle détérioration : sa vision est désormais stable, plus de 2 ans après l’injection. La patiente déclare également que sa vue est plus « lumineuse ».
Shinya Yamanaka, qui avait reçu le prix Nobel en 2006 pour sa découverte des cellules iPS, a reconnu que sa collègue avait réalisé « un travail incroyable ». « Ils méritent tous les éloges qu’ils reçoivent pour ce projet (…) Il s’agit d’une étude de référence qui ouvre la porte à des traitements similaires pour de nombreuses maladies », a-t-il déclaré.
New scientist, Andy Coghlan (15/03/2017)